« À Nice, les prix n’ont pas augmenté mais la marge de négociation s’est réduite »

Blandine Rochelle
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Du côté de Nice et de Cannes, le marché immobilier est très dynamique et le stock de biens en vente se tarit considérablement. Les acquéreurs ont tendance à réduire la marge de négociation pour maximiser leurs chances de concrétiser un achat immobilier, comme l’indique Michael Fusaro, directeur des agences Nice Properties.

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Cannes fait office d'exception dans le secteur avec davantage de biens en stock. © rh2010 - Adobe Stock
Cannes fait office d'exception dans le secteur avec davantage de biens en stock. © rh2010 - Adobe Stock

Comment se porte l'immobilier à Nice et à Cannes ?

Ce sont des marchés immobiliers qui sont très demandés des acquéreurs, en particulier sur le bassin niçois et à Roquebrune. Le secteur cannois avait connu une décrue, il y a quelques années mais il a regagné en popularité et demeure stable. Du côté de Villefranche et de Beaulieu, la crise sanitaire a renforcé la dynamique et la demande.

4 888 €/m²

C’est, en moyenne, le prix immobilier à Nice.

Y a-t-il encore des biens en vente ?

Nous relevons une importante pénurie de biens en stock, avec une exception à Cannes, Villeneuve-Loubet et Cagnes où l’offre est plus importante. Mais partout ailleurs, le volume de biens en vente a drastiquement baissé, avec une réduction du stock atteignant 40 % à Nice.

Quel type de biens recherchent les acquéreurs ?

Nous vendons en moyenne 60 % de résidences secondaires selon les années, et cette part n’a pas vraiment changé. En revanche, les acquéreurs pouvant profiter du télétravail recherchent désormais plus d’espace, plus de pièces, et surtout, ils veulent profiter d’un espace extérieur. Les biens qui en sont dépourvus ont subi une décote, à part dans le cas des investissements locatifs.

« Nous recevons moins d’acquéreurs étrangers, mais la demande locale et celle des Franciliens sont très soutenues »

Michael Fusaro, directeur des agences Nice Properties

La tension immobilière a-t-elle impacté prix et délais de vente ?

Contre toute attente, les prix n’ont pas flambé dans le secteur malgré la demande soutenue, ou alors ces augmentations ne sont pas significatives. En revanche, la dynamique se ressent effectivement sur les délais de vente qui ont beaucoup diminué, passant de 3 à 4 mois auparavant contre une semaine aujourd’hui pour un bien mis en vente au prix juste. Un autre élément à relever, c’est la marge de négociation qui a diminué. Un bien en vente à 1 million d’euros pouvait faire l’objet d’une proposition de 10 % inférieure, alors que désormais, les offres se font au plus proche du prix de vente.

- 40 %

C’est la baisse du volume de biens en vente sur le marché niçois.

Avec la pénurie, les acquéreurs étendent-ils leur recherche ?

Certains acquéreurs qui ne trouvent pas de maison dans Nice intramuros ont effectivement tendance à commencer leurs recherches à l’extérieur de la ville, mais à proximité quand même. Ils peuvent aller jusqu’à 15 à 20 minutes du centre-ville pour trouver une maison plus rapidement.

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silhouette homme pour ITV ©Logic-immo
Michael Fusaro
Directeur
Nice Properties
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