Se chauffer au bois sera-t-il interdit en France d’ici 2027, comme le laisse à penser une rumeur persistante depuis quelques mois ? Rassurez-vous, la réponse est non. Le chauffage au bois a en réalité de beaux jours devant lui. Explications.

Non, il ne sera pas interdit de se chauffer au bois en 2027
Un sondage publié il y a quelques semaines par HASE, fabricant allemand de poêles et chaudières à bois, révèle que de nombreux Français pensent que ce type d'appareils ne sera plus autorisé en 2027. Concrètement, plus d’une personne sur deux pense que la vente de poêles et chaudières à bois sera interdite d’ici deux ans. En réalité, cette rumeur tenace est totalement fausse : il ne sera pas interdit de se chauffer au bois en 2027 ! Ce serait un comble, alors que cette énergie renouvelable a été largement financée par les différentes aides à la rénovation ces dernières années, MaPrimeRénov’ et CEE en premier lieu. Mais alors, d’où est partie cette rumeur ? Cette incompréhension des Français fait suite à la révision du label Ecodesign par la Commission européenne, qui précise les caractéristiques imposées aux fabricants d’appareils. Cette simple réforme du label – qui n'a d’ailleurs toujours pas été validée – a été perçue par certains comme une volonté d’interdire purement et simplement le chauffage au bois dans l’Union européenne avant la fin de la décennie. En réalité, 10 % des personnes interrogées dans le cadre de l’étude de HASE donnent la bonne réponse : seules les cheminées les plus polluantes devraient être interdites à partir de 2027.
51 % des Français pensent que les poêles et chaudières à bois seront interdits en 2027, selon un sondage de HASE.
Seules les cheminées peu performantes pourraient être interdites
Si vous vous chauffez principalement au bois, soyez rassuré : l'interdiction du chauffage au bois n'est pas dans les plans de la Commission européenne ! Elle souhaite en réalité en améliorer l'efficacité énergétique et limiter les émissions de polluants, en dirigeant les ménages vers les appareils les plus performants et les moins émetteurs de particules fines. En effet, les appareils les moins performants consomment plus de bois pour un rendement énergétique moindre, tout en émettant des particules fines, qui sont dans le viseur de l’UE. Ainsi, seuls les appareils les plus polluants seraient concernés par une interdiction de commercialisation à l’horizon 2027. Il s’agit principalement des cheminées à foyer ouvert et des modèles de poêles et chaudières à bois considérés comme inefficaces. Selon le ministère de la transition écologique, les cheminées à foyer ouvert sont responsables de 21 % des émissions totales du chauffage au bois, alors qu’elles ne constituent que 10 % du parc des équipements en France. Les foyers ouverts sont d’ailleurs déjà interdits dans plusieurs grandes agglomérations de l’Hexagone, comme Lyon et Paris.
Les poêles et inserts écologiques ont l’avenir devant eux
Vous l’aurez compris : les poêles modernes, inserts performants et chaudières écoconçues conformes aux normes Flamme Verte 5 étoiles ou EcoDesign 2022 resteraient autorisés, en cas de réforme du label Ecodesign par la Commission européenne. La fédération des installateurs de poêles et cheminées (FIPC) évalue d’ailleurs à + 32 % la croissance du parc d’appareils de chauffage au bois à horizon 2035. Pour 37 % des Français, l’éventuelle interdiction de commercialisation des appareils de chauffage au bois les moins performants serait justifiée par des raisons environnementales et de santé publique. À l'inverse, 38 % d'entre eux s’y opposeraient. Les Français restent donc partagés sur cette question. Malgré ce durcissement de la réglementation, 75 % des Français interrogés se chauffant au bois continueraient à utiliser ce mode de chauffage, mais en adoptant un appareil plus performant et moins polluant. Toutefois, l’obstacle financier reste d’actualité : seulement 23 % des personnes prêtes à renouveler leur équipement estiment avoir les moyens de le faire sans aides financières. Si elles ont été rabotées en 2025, les aides (MaPrimeRénov’, CEE, aides locales…) restent pourtant bel et bien d’actualité pour l’installation d’inserts, de poêles et de chaudières à bois.
Vous pouvez financer une partie de l’installation de votre poêle ou de votre insert à bois par le biais de l’éco-PTZ.
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