« Les prix n’ont que peu augmenté mais les acheteurs négocient beaucoup plus »

Medhi Salah
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À Crépy-en-Valois, la demande se maintient. Frédéric Georges, Directeur de l’agence Stéphane Plaza Immobilier, a remarqué l’apparition de nouveaux critères d’achat, à l’image d’un extérieur de taille modérée, une bonne performance énergétique et une grande pièce de vie.

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Un château à Crépy-en-Valois
Charmante ville de campagne, Crépy-en-Valois ne manque pas de biens avec de grands espaces extérieurs. ©Traveller70 / Shutterstock

Quels types de biens vos clients recherchent-ils ?

Des maisons individuelles de 90 à 100 m², 3 chambres, un garage, 500 m² de terrain à proximité de la gare et des commerces. Le budget à prévoir est normalement de 250 000 €. En 2023, nous sommes plutôt à 280 000 €.

« Les acquéreurs doivent arbitrer entre leurs besoins et leurs envies »

Frédéric Georges, Directeur de l’agence Stéphane Plaza Immobilier

Les critères de recherche ont-ils évolué ces dernières années ?

Aujourd’hui, notre rôle est de faire prendre conscience aux acquéreurs qu’ils doivent arbitrer entre leurs besoins et leurs envies. Nous leur expliquons qu’il va falloir y aller progressivement. Au vu du marché actuel, il n’est par exemple pas possible d’acheter à 25 ans un 4 chambres avec 1 000 m² de terrain, un sous-sol total, une pièce à vivre de 50 m². Les primo-accédants ne peuvent pas se le permettre.

64 % des biens crépynois affichent une surface minimum de 40 à 99 m².

Quelles sont les attentes des acheteurs en termes d'extérieur ?

Les acquéreurs demandent un extérieur pour que leurs enfants puissent jouer, et eux, manger dehors. Ils ne veulent pas que le jardin soit une contrainte, qu’ils en deviennent esclaves en passant leur week-end à tondre, par exemple. Ça, ils nous disent expressément que ce n’est pas ce qu’ils désirent. Il ne faut pas que l’entretien soit trop chronophage.

La superficie du terrain est devenue un critère de sélection. Les maisons qui arrivent avec de grands terrains à vendre, pour la majorité des propriétaires, c’est un atout. Quand nous leur expliquons que c’est un handicap, ils ont du mal à le comprendre.

De nouveaux critères sont-ils apparus ?

Oui, surtout au niveau des déperditions énergétiques, avec le diagnostic de performance énergétique (DPE) qui est devenu un critère d’achat important. Les acquéreurs sont de plus en plus vigilants à ça. Ils savent que le coût des travaux est considérable pour rendre le logement plus économe. Comme aujourd’hui la durée d’occupation d’une maison est de 7 ans, ils ne souhaitent pas investir 20 000 € dans une pompe à chaleur (PAC). Les acheteurs se demandent sur combien de temps ils vont pouvoir l’amortir.

Autre évolution, les acquéreurs privilégient aussi énormément la pièce de vie par rapport aux pièces de repos.

Quels sont les prix dans le secteur de Crépy-en-Valois ?

Le prix moyen est de 280 000 €. 500 000 € est considéré comme un très gros budget. Si la demande est maintenue, nous commençons à ressentir un flottement. Il n’est pas encore visible sur le prix des annonces, mais il l’est déjà sur les négociations. Ça négocie bien plus qu’avant. Pour certains clients, nous frôlons même l’indélicatesse. Par exemple, pour un bien affiché à 235 000 €, ils font une proposition à 205 000 €, sans pouvoir donner de justification ou argumenter. Ce genre d’offres à 12, 13 voire 14 % de moins, nous n’en avons pas l’habitude.

2644 €

C'est le prix moyen du m² à Crépy-en-Valois. 

En combien de temps un bien se vend-il ?

En une semaine, 10 jours environ, pour un bien qui n’a pas de défauts et qui est proposé au prix du marché.

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Frédéric Georges
Frédéric Georges
Directeur
Stéphane Plaza Immobilier
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