Depuis la crise sanitaire, le marché immobilier Toulonnais présente une pénurie d’offre, « et beaucoup d’acquéreurs n’arrivent pas à trouver le bien qui leur convient », indique Pierre Seigneur.

Le marché immobilier s’est tendu à Toulon. Pierre Seigneur l'explique notamment par « l’apparition de nouveaux profils d’acquéreurs qui ne proviennent plus seulement du secteur, mais de toute la France, et en particulier des grandes métropoles ». Actuellement, au sein de l’agence Stéphane Plaza « 50 % des ventes ont lieu avec des personnes provenant d’autres régions ». L’autre facteur expliquant cette effervescence, c’est que Toulon offre les prix immobiliers les plus abordables de la Côte d’Azur. Cela attire donc les acquéreurs souhaitant changer de région tout en aspirant à des logements plus spacieux. De plus, le gérant de l’agence observe un nombre accru de primo-accédants. En effet, les jeunes actifs étant moins confiants envers le système bancaire, ils souhaitent sécuriser leur avenir et voient l’immobilier comme une valeur refuge. Et si les maisons sont demandées, « le parc immobilier n’abrite pas suffisamment de maisons pour répondre à la demande, et les acquéreurs se tournent principalement vers des appartements dotés d’un espace extérieur ».

Si la tension immobilière est palpable à Toulon, Pierre Seigneur observe toutefois un début de retour des vendeurs sur le marché : « nous avons le sentiment que de plus en plus de propriétaires relancent leur projet de vente depuis quelques semaines. » Cela permet de retrouver de nouveaux produits sur le marché. L’attractivité de la ville ne s’essouffle pas, et les investisseurs sont également actifs. La qualité de vie de Toulon attire des acquéreurs venus des quatre coins de la France, « et le télétravail n’y est pas étranger, car cela permet à des personnes en mal de changement de concrétiser leur projet ». Ce dynamisme entraîne cependant une augmentation des prix. Celle-ci incite d'ailleurs certains acquéreurs à se tourner vers les communes alentours qui constituent le marché de report du port du Levant . « Les prix augmentant rapidement, certains n’hésitent plus à s’éloigner de 30 kilomètres parfois pour trouver un bien dans leur budget. »