« À Rouen, après deux ans de hausse, le ralentissement des prix se fait sentir »
À moins de deux heures de Paris, la métropole rouennaise a connu un engouement sans précédent pendant la crise sanitaire. L’euphorie a toutefois laissé place à un marché tendu où les prix semblent finalement se stabiliser, comme nous le confirme Louis Leloup, gérant du Cabinet Leloup.
Qui achète à Rouen et dans ses alentours ?
Nous avons une clientèle relativement variée. C'est pourquoi il est difficile de dresser un portrait type de l’acheteur sur notre secteur. Nous recevons aussi bien des acquéreurs de résidences principales, des investisseurs ou encore des locataires que des propriétaires-bailleurs. Nous réalisons principalement de la vente d’appartements en centre-ville, mais aussi des maisons et immeubles de rapport.
10 %
C’est l’augmentation des prix moyens constatée à Rouen ces deux dernières années.
Comment décririez-vous le marché immobilier rouennais ?
L’activité immobilière y fait preuve d’un dynamisme très marqué. Les acquéreurs sont nombreux et les vendeurs se font de plus en plus rares. Ce déséquilibre a tendance à tendre les prix de l’immobilier sur l’ensemble de notre secteur d’activité. Nous disposons actuellement de très peu de biens disponibles à la vente. Pour autant, le stock de produits vendus est toujours le même. Le marché devrait donc pouvoir se réguler.
« À Rouen, les 3/4 des logements sont vendus sans aucune publicité »
Louis Leloup, gérant du Cabinet Leloup
Cette tension du marché réduit-elle les délais de vente ?
Effectivement, à Rouen, aujourd’hui, un bien correctement estimé doit pouvoir se vendre en seulement un mois, grand maximum. La plupart du temps, nous n’avons même pas besoin de passer l’appartement en publicité pour trouver un acquéreur.
Entre 3 000 et 3 200 €
C’est le prix moyen au m² d’un T2 à Rouen. Il peut toutefois varier selon les prestations.
Que dire des prix de vente à Rouen ?
La crise sanitaire a engendré une hausse relativement importante sur certains types de biens. Les appartements avec balcon ou terrasse par exemple ont été très prisés. Toutefois, depuis quelques semaines, nous constatons un léger ralentissement. Les prix ont sans doute atteint un palier. La nouvelle législation sur le diagnostic performance énergétique (DPE), la mise en place du permis de louer ou encore le resserrement des conditions de financement expliquent sans doute cette évolution.