« À Divonne-les-Bains, on manque de foncier disponible »
Le marché immobilier de Divonne-les-Bains, dans l’Ain, est en pleine mutation. Les acquéreurs veulent acheter le plus rapidement possible, leurs critères de recherche évoluent tandis que le foncier diminue. C’est le constat dressé par Eric Bentejac, gérant des agences Cabinet Immobilier Gessien.
Comment se porte le marché immobilier de Divonne-les-Bains ?
Nous comptons de nombreux nouveaux arrivants depuis 2021, ce qui dynamise le marché immobilier aussi bien en location qu’en transaction. Nous avons affaire à deux types de profils d’acquéreurs : ceux qui ont le budget pour acheter un appartement en-dessous de 600 000 € et une maison en-dessous de 800 000 €, et ceux qui ont des budgets à partir d’1,2 million d’euros, et qui achètent de beaux appartements ou des villas d’exception.
Qu’est-ce qui encourage les acquéreurs à s’installer à Divonne-les-Bains ?
La proximité avec la Suisse, car 95 % des Divonnais travaillent en Suisse pour profiter des salaires plus élevés, tout en vivant dans un environnement de qualité.
4 800 €/m²
C’est le prix immobilier moyen sur les appartements à Divonne-les-Bains
Le marché immobilier Divonnais est-il tendu ?
Oui il est tendu dans la mesure où les biens en vente se font plus rares, et il est de plus en plus difficile de libérer du foncier, notamment à cause du nouveau PLUIH mis en place. Cela entraîne des conséquences sur les prix, et certaines franges sociales sont de fait exclues de l’acquisition dans le secteur car elles n’ont plus les moyens.
« Le nouveau PLUIH et le poids du social à Divonne-les-Bains empêchent de libérer du foncier et cela accentue la tension immobilière »
Le profil des acquéreurs a-t-il évolué ?
Depuis 5 à 6 ans nous recevons de plus en plus de Franciliens, mais c’est surtout l’attitude des acquéreurs qui a évolué. Ils sont plus pressés, ils veulent trouver un bien le plus vite possible. Aujourd'hui, un acquéreur qui ne trouve pas son bonheur dans un délai de 2 mois renonce à son projet d’acquisition.
65 %
C’est la proportion d’appartements qui composent le parc immobilier Divonnais.
Les critères de recherche ont-ils changé ?
Oui car les biens doivent disposer d’un espace extérieur, sinon ils subissent une décote. De plus, le parc immobilier Divonnais se compose d’un certain nombre de maisons des années 1980 qui sont également dévaluées, leur architecture ne répond plus aux attentes des acquéreurs qui souhaitent davantage de modernité.
Les investisseurs sont-ils présents ?
La rentabilité dans le secteur est intéressante donc les investisseurs sont présents. Mais la dynamique n’est pas la même qu’il y a 10 ans, car un Pinel est moins avantageux fiscalement qu’un Cellier par exemple, et ce type de dispositif n’est pas très utile dans le secteur.