Attrait touristique de premier ordre, riche patrimoine historique, environnement privilégié et position enviable au bord de l’océan Atlantique... La préfecture de la Charente-Maritime ne manque pas d’as dans sa manche et séduit une large population d’étudiants, de familles et de retraités, grâce également à la richesse de ses activités culturelles, sportives et de loisirs. Cerise sur le gâteau : La Rochelle n’est située qu’à 2h30 de la capitale en TGV par ligne directe. Rien de surprenant, dès lors, à ce que des hordes de Parisiens en quête de grand air y aient jeté leur dévolu, pour s’y installer à mi-temps ou durablement à la faveur du boom du télétravail.

De solides atouts qui ont fait de cette ville portuaire une destination idéale pour changer de cadre de vie, tendance que les années confinement ont exacerbé avec un afflux constant de nouveaux arrivants, de la région et d’ailleurs – citadins des métropoles comme Paris en prime – qui ont littéralement fait grimper les prix en flèche. Déjà, La Rochelle figurait parmi les dix villes où le prix de la pierre avait le plus augmenté au cours des vingt dernières années, avec une progression spectaculaire de 225 % selon une étude de MeilleursAgents publiée l’an dernier. Un engouement qui s’est poursuivi jusqu’au premier semestre 2023, avec encore quelques sursauts à la hausse jusqu’au début de l’été.

Mais voilà, le dynamisme légendaire de la ville côtière commence à s’essouffler en cette rentrée, avec un ralentissement de l’activité, qui se traduit notamment par une baisse du volume des transactions et un rallongement des délais de vente.

Face à des prix devenus prohibitifs et aux contraintes toujours fortes pesant sur l’accès au crédit bancaire, les acheteurs se font plus rares, prennent le temps de la réflexion et commencent même à négocier les prix, cherchant à faire correspondre leur budget d’achat fortement rogné par la montée des taux d’emprunt avec leur projet initial et leurs critères prioritaires. De fait, s’il suffisait de quelques jours ou semaines auparavant pour qu’un bien trouve preneur, les délais ont désormais tendance à s’allonger.

Début d’une accalmie ou retournement du marché dans un contexte national orienté à la baisse, l’immobilier rochelais commence à marquer le pas du haut de ses 4 900 €/m², tous quartiers et types de biens confondus dans l’ancien. Une moyenne qui ne doit pas dissimuler des tarifs autrement plus élevés pour les quartiers les plus prisés comme Le Genette, à l’ouest du Vieux Port, où les maisons se négocient autour de 6 245 €/m² et non loin de 9 500 €/m² pour les produits de standing en parfait état.

Dans le secteur du centre et de l’hyper-centre, comprenant les quartiers les plus touristiques du Vieux Port, avec ses célèbres tours et ses rues piétonnes toujours animées ; le quartier du Gabut, abritant notamment l’Aquarium de la Rochelle, ainsi que Saint Nicolas, entre le Vieux Port et la gare, les prix pour un appartement ancien oscillent entre 4 950 et près de 9 000 €/m². Plus au Sud, bordé par l’océan, le quartier des Minimes est réputé pour son vaste port de plaisance, ses facultés, ainsi que sa plage, véritable spot d’où l’on peut percevoir les îles de Ré et d’Oléron par temps dégagé. Là encore, le coût de la pierre avoisine les 6 200 €/m².

Pour redescendre sous la barre des 5 000 €/m², il faudra s'orienter vers des quartiers plus excentrés comme Tasdon, proche des Minimes et de la gare ferroviaire ou, plus pavillonnaires et prisés des familles, Saint-Éloi et Beauregard, à l’Est du centre-ville, où les maisons dans l’ancien se négocient en moyenne autour de 4600 €/m².