Alors qu’elles sont largement décriées et que l’interdiction progressive de les louer pousse leurs propriétaires à s’en débarrasser, les passoires thermiques pourraient bien trouver grâce auprès de certains acheteurs. En effet, la décote et le taux de négociation dont font l’objet les passoires thermiques peuvent permettre - sous conditions - de compenser la hausse des taux et le recul du pouvoir d’achat immobilier, à plus forte raison si l’on souscrit un PTZ.
Passoires thermiques : moins chères à l’achat
Lorsque l’on cherche à devenir propriétaire, cibler une passoire énergétique peut parfois s’avérer judicieux. Surtout si l’on dispose d’un budget serré. En effet, les biens mal notés au DPE affichent des prix moyens inférieurs à ceux des logements moins énergivores. Jugez plutôt, selon une étude réalisée par SeLoger, le prix de vente affiché d’un bien immobilier classé F ou G au DPE est, en moyenne, 3,9 % moins élevé que celui d’une habitation plus vertueuse. Et dans les zones rurales, la décote atteint 5,6 %.
Passoires énergétiques : place à la négociation !
Suite aux réformes dont le DPE fait l’objet, un mauvais DPE constitue - plus que jamais - un levier de négociation que ne se privent pas d’actionner les acheteurs. Selon l’étude de SeLoger, 40 % des acquéreurs s'appuient sur le DPE d’un bien énergivore pour tenter de faire baisser son prix (vs 28 + en 2022). D’autre part, 79 % des propriétaires d’une passoire thermique se disent prêts à revoir leur prix de vente à la baisse (vs 46 % en 2022). Enfin, le taux de négociation atteint 5,6 % sur les biens classés F ou G au DPE (vs 3,7 % pour les logements étiquetés A, B, C, D et E). Bref, il n’a jamais été aussi fréquent ni aussi facile de négocier le prix de vente d'une passoire énergétique.
Mauvais DPE et PTZ font bon ménage !
Il peut être intéressant de combiner les effets du PTZ à la décote qui touche actuellement les passoires énergétiques. Pour rappel, souscrire un Prêt à Taux Zéro dans l’ancien en 2023 permet de financer 40 % du prix d’achat d’un bien immobilier. Un trio de conditions doit toutefois être rempli :
- cibler un logement situé en zone B2 ou C,
- s’engager à réaliser de lourds travaux (leur coût doit atteindre ¼ du coût total de l’opération),
- respecter un certain niveau de performances énergétiques,
- acheter sa résidence principale pour la première fois,
- justifier de revenus inférieurs aux plafonds fixés par la loi.
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