Il est aujourd’hui très dynamique : certes déséquilibré, car nous connaissons un réel manque de biens immobiliers, mais néanmoins très porteur, surtout au niveau du marché des acquéreurs. Beaucoup de propriétaires sont dans une forme d’attentisme et ne souhaitent pas vendre, ce qui ne profite pas au renouvellement de notre catalogue. Par exemple, beaucoup d’Italiens sont propriétaires d’une résidence secondaire ici et ne s’y rendent absolument jamais. Ils pourraient s’en séparer et la vendre, mais ils ne le font pas. Résultat, nous avons un portefeuille de produits potentiellement inexploité qui doit s’élever à 50 % au bas mot !

Ils ont pourtant toutes les raisons de le faire. Ils savent qu’ils pourront réaliser une importante plus-value à la vente, donc ils attendent d’être obligés de vendre. C’est une clientèle qui préfère avoir des appartements fermés plutôt que loués ce qui est négatif pour la santé du marché immobilier.

Elle a eu de nombreux effets, dont certains très positifs effectivement. Premièrement, elle a permis de faire rentrer le métier dans une nouvelle ère et a considérablement accéléré la digitalisation des agences avec les visites virtuelles, les processus de mise en sécurité des clients... Du côté des clients, nous avons reçu énormément de demandes dès la sortie du confinement. Étant dans une période incertaine, les gens se sont réfugiés dans la pierre plutôt que dans les banques ; il s’agit d’un placement considéré comme très sûr. Le marché ne s’est alors jamais aussi bien porté. Cela nous a ramenés 10-15 ans en arrière, lorsque le marché jouissait d’une vitalité identique.

C’est que cette frénésie du marché a accentué le déséquilibre : nous n’avons pas assez de produits pour satisfaire la demande. Par conséquent, les prix immobiliers se négocient beaucoup moins. Les banques n’ont jamais eu des taux aussi intéressants, mais prêtent aussi moins facilement qu’avant.