« À Pornic, le marché revient à la normale après deux années exceptionnelles »
À Pornic, la hausse des taux d’intérêt a eu un impact sur la demande. Comme le souligne Thierry Gauvrit, directeur de L’Agence Du Littoral, le marché de l’immobilier retrouve ses niveaux d’avant pandémie.
Pouvez-vous présenter votre agence immobilière ?
Elle a été créée après-guerre, dans les années 50-60. De mon côté, j’ai repris, la gérance en 1997. En 2023, je suis à la tête de 3 agences immobilières : une à Pornic, une à Tharon-Plage et une à Saint-Brévin-les-Pins. Elles sont toutes spécialisées dans la transaction.
Sur quels secteurs intervenez-vous ?
Nous intervenons bien évidemment sur la frange littorale, de Pornic à Saint-Brévin-les-Pins, mais aussi dans l’arrière-pays (Saint-Père-en-Retz, Chaumes-en-Retz, etc.)
Bon à savoir
En moyenne, le prix au mètre carré est de 4 990 € à Pornic.
Qui a la main sur votre marché : les vendeurs ou les acquéreurs ?
Après le Covid-19, le marché était dans les mains des professionnels de l’immobilier, puisque le taux de rotation était court. Le délai de vente variait de 15 jours à 3 mois. Évidemment, les vendeurs étaient satisfaits des agences.
En 2023, comme les délais s’allongent, les propriétaires deviennent impatients. Ils ont l’impression qu’en s’occupant eux-mêmes de vendre leur bien, les choses vont aller plus vite, mais les points de blocage ne sont pas là.
L’extérieur est-il un critère important pour vos clients ?
Les demandes d’extérieur concernent surtout la région parisienne et les grandes villes, où il y a beaucoup d’appartements. En bord de mer, la majorité des biens sont dotés d’un extérieur (jardin, jardinet, balcon, terrasse, etc.) Nous n’avons jamais eu de réel problème de ce côté-là.
Qui sont vos clients ?
Depuis plus de 20 ans, ce sont des actifs, ayant la quarantaine ou plus, qui achètent des biens dans notre secteur. Pourquoi ? Parce que les bords de mer sont quand même un petit peu plus chers que d’autres régions. Il faut avoir été déjà propriétaire pour disposer d’un apport suffisant.
Et puis, nous retrouvons la clientèle que nous avons toujours eue : des personnes proches de la retraite, venant s’installer ici pour vivre paisiblement en bord de mer. Elles ont généralement 55 ans ou plus. Il leur reste encore quelques années à faire ou du télétravail.
Bon à savoir
À Pornic, 82 % des biens immobiliers sont des maisons. Parmi les 12 206 logements, 39 % sont des résidences secondaires.
Comment évoluent les prix de l’immobilier sur votre marché ?
Avant le Covid, nous enregistrions, en Loire-Atlantique, à peu près 65 000 transactions par an.
Après le Covid, la demande a été plus forte, puisqu’il était difficile, voire impossible, d’accéder à la propriété pendant cette période-là. De nombreuses personnes ont souhaité concrétiser à la fois leur projet et changer de mode de vie. Tout ceci a dynamisé le marché pendant un an et demi, voire deux ans. Les chiffres le démontrent : 76 000 transactions ont été réalisées en 2021 et 71 000 en 2022.
En 2023, le marché freine parce que les taux d’intérêt ont beaucoup monté depuis un an. C’est ce que j’appelle un atterrissage en douceur. Nous revenons sur des volumes de transactions d’avant Covid.
