En Bretagne, le prix des maisons anciennes varie sensiblement d’une ville à l’autre. Sans surprise, c’est sur le littoral que les prix sont les plus élevés. Les Notaires de Bretagne dévoilent les villes les plus chères de la péninsule.
Le Morbihan en force dans le Top 10
À l’occasion de leur conférence de rentrée, les Notaires de Bretagne ont présenté les chiffres du marché immobilier breton au deuxième semestre 2024. Ils en ont profité pour dévoiler le Top 100 des villes les plus chères de la péninsule bretonne pour acheter une maison ancienne. Sans véritable surprise, c’est dans le Morbihan, département particulièrement prisé, que nous retrouvons la ville la plus chère de Bretagne : à Carnac, dans la baie de Quiberon, le prix médian d’une maison ancienne atteint en effet 677 500 €. La commune, célèbre dans le monde entier pour ses alignements de menhirs (« pierres longues », en breton) devance de peu sa voisine, La Trinité-sur-Mer (674 800 €). Nous retrouvons à la troisième place la seule ville du top 5 qui n'est pas située dans le Morbihan, mais toujours en Bretagne sud : La Baule-Escoublac (Loire-Atlantique). Le prix médian y atteint 617 000 €. Suivent Baden (577 500 €) et Arradon (527 500 €), toutes deux situées dans le Golfe du Morbihan. La sixième place est occupée par Pornichet (Loire-Atlantique), dont le prix médian s’établit à 524 000 € pour une maison ancienne. Saint-Briac-sur-Mer (510 000 €), Arzon (505 000 €), Locmariaquer (500 900 €) et Saint-Grégoire (500 700 €) complètent le Top 10.
Limitrophe de Rennes, Saint-Grégoire est la seule ville du Top 10 qui n’est pas située sur le littoral.
Maisons anciennes : quels sont les prix dans les grandes villes ?
Si les villes du littoral – et plus particulièrement du Sud Bretagne – trustent les premières places du classement des communes les plus chères de la région, quels sont les prix des maisons anciennes dans les grandes villes bretonnes ? D’ailleurs, en retrouvons-nous dans le Top 100 ? La réponse est oui. C’est à Rennes (15e du Top 100), que le prix médian de ce type de biens est le plus élevé dans les villes bretonnes de plus de 50 000 habitants. Il y atteint en effet 478 000 €, selon les Notaires de Bretagne. La ville de Vannes (20e du Top 100) occupe la deuxième place du classement. Le prix médian des maisons anciennes s’y élève à 460 000 €. Sur la troisième marche du podium, nous retrouvons Saint-Malo, classée à la 26e place du Top 100. Dans la Cité Corsaire, le prix médian d’une maison ancienne s’élève à 446 500 €. Nantes arrive « seulement » au pied du podium des plus grandes villes bretonnes, avec un prix médian de 425 000 €. La Cité des Ducs de Bretagne se classe donc à la 30e place du Top 100. Saint-Nazaire (280 000 €), Lorient (264 000 €), Brest (217 000 €) et Quimper (211 000 €) ne sont en revanche pas classées dans le Top 100.
Top 20 des villes les plus chères de Bretagne
Villes | Prix médian | Évolution/1 an |
1- Carnac | 677 500 € | +4,23 % |
2- La Trinité-sur-Mer | 674 800 € | +1,47 % |
3- La Baule-Escoublac | 617 000 € | -6,52 % |
4- Baden | 577 500 € | +1,50 % |
5- Arradon | 527 500 € | -11,96 % |
6- Pornichet | 524 000 € | +1,62 % |
7- Saint-Briac-sur-Mer | 510 000 € | NC |
8- Arzon | 505 000 € | +2,02 % |
9- Locmariaquer | 500 900 € | -0,82 % |
10- Saint-Grégroire | 500 700 € | +4,19 % |
11- Dinard | 493 700 € | -9,08 % |
12- Lancieux | 487 800 € | -3,79 % |
13- Saint-Jacut-de-la-Mer | 485 000 € | NC |
14- Larmor-Plage | 480 000 € | -1,54 % |
15- Rennes | 478 000 € | -4,02 % |
16- Crach | 475 000 € | +18,75 % |
17- Le Pouliguen | 473 000 € | +2,94 % |
18- Quiberon | 473 000 € | -0,97 % |
19- Cesson-Sévigné | 460 000 € | -12,38 % |
20- Vannes | 460 000 € | -2,13 % |
Source : Notaires de Bretagne
Comment se comporte le marché breton ?
Selon les chiffres des Notaires de Bretagne, le nombre de ventes est en baisse dans la région. Les prix de vente sont également en recul. Dans le détail, le prix des maisons anciennes baisse de 2,1 % sur 1 an, tandis que celui des appartements recule de 4,6 %. Les notaires estiment toutefois que les données récentes laissent entrevoir une reprise en douceur, « soutenue par une amélioration des conditions de crédit et des perspectives de baisse continue des prix ». La baisse des taux constatée depuis le mois de janvier 2024 n’est pas étrangère à cette reprise du marché immobilier breton. Elle devrait se poursuivre de façon modérée dans les prochains mois et offrir ainsi un environnement plus favorable aux porteurs de projets. Le volume des promesses de vente est d’ailleurs en hausse. « Pour assurer une relance durable, la baisse des prix amorcée de manière hétérogène doit se poursuivre. Les vendeurs doivent ajuster leurs prétentions à cette nouvelle réalité », ajoutent les notaires bretons, pour qui cette correction est essentielle pour rétablir l'équilibre entre l'offre et la demande. Les notaires bretons souhaiteraient toutefois « des mesures de soutien substantielles » sur le plan fiscal et bancaire « pour que le marché devienne véritablement dynamique et accessible ».
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