Marché immobilier : quelles tendances à Paris et en Île-de-France ?

Vincent Cuzon
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Impacté par la hausse des taux et le durcissement des conditions d’octroi, le marché immobilier francilien a marqué le pas en 2023. Une embellie a toutefois été constatée en début d’année 2024. Alors, où en est-on cet été ? Nous faisons le point.

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Comme dans le reste de la France, le marché immobilier parisien a subi de plein fouet la hausse des taux. © lechatnoir - Getty Images
Comme dans le reste de la France, le marché immobilier parisien a subi de plein fouet la hausse des taux. © lechatnoir - Getty Images
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Marché immobilier : les prix baissent et les stocks augmentent

À l’occasion de la dernière rencontre entre les collaborateurs du groupe Aviv, nous avons dressé le bilan des deux dernières années écoulées pour le marché de l’immobilier. L’année 2023 a été plutôt morose pour le secteur du logement, avec une baisse de 38 % du nombre de prêts accordés par rapport à 2022. Conséquence directe : le nombre de transactions au niveau national entre novembre 2022 et novembre 2023 s’élève à 822 000 unités, soit une baisse de 23 % sur 1 an. Les prix ont quant à eux reculé de 2,1 % en moyenne sur 1 an, selon l’indice des prix de SeLoger au 1er juin 2024 ; ils s’élèvent à 3 074 €/m² en moyenne. Dans les 10 plus grandes villes de France et à Paris, la baisse est presque généralisée : -9,2 % à Nantes (3 417 €/m²), -7,9 % à Paris (9 190 €/m²), -5,9 % à Bordeaux (4 405 €/m²), -5 % à Toulouse (3 339 €/m²), -3,7 % à Lyon (4 799 €/m²), -3,2 % à Rennes (3 959 €/m²), -2,8 % à Strasbourg (3 710 €/m²), -2,4 % à Montpellier (3 436 €/m²), -2,3 % à Marseille (3 523 €/m²), -0,1 % à Lille (3 522 €/m²) et +0,2 % à Nice (5 147 €/m²). En revanche, au niveau du nombre de biens à vendre, c’est la fin de la pénurie, avec une hausse de 12 % depuis juin 2023 (après une baisse marquée entre 2018 et 2022). Autre bonne nouvelle : si les taux ont augmenté de 1,2 point sur 1 an, atteignant 3,85 % sur 20 ans en moyenne en mai 2024, selon Empruntis, l’heure est désormais à la stabilité. C'est de bon augure pour les porteurs de projets immobiliers.

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Carte des Prix France
La baisse des prix est généralisée dans les grandes villes de l'Hexagone. © SeLoger

Paris : 11 arrondissements sous la barre des 10 000 €/m²

À Paris, le nombre de transactions dans l’ancien est en baisse. Entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024, les ventes d’appartements ont reculé de 23 %, selon les chiffres des notaires. Au niveau des prix de vente, ils ont baissé selon nos chiffres de 7,9 % sur un an, en moyenne, atteignant 9 190 €/m². Le prix moyen reste toutefois supérieur à 10 000 €/m² dans plusieurs arrondissements parisiens. C’est dans le 6earrondissement que les prix des appartements anciens sont les plus élevés : ils s’élèvent à 14 452 €/m², en moyenne. Sur la deuxième marche du podium, nous retrouvons le 7e arrondissement, avec une moyenne de 13 282 €/m², devançant le 4e arrondissement, où il faut compter 12 525 €/m² en moyenne pour acheter un appartement. Suivent le 1er arrondissement (11 907 €/m²), le 3e (11 508 €/m²), le 8e (11 475 €/m²), le 5e (11 458 €/m²) et le 16e (10 518 €/m²). Le 9e arrondissement se maintient également au-dessus de la barre des 10 000 €, avec des prix atteignant en moyenne 10 266 €/m². En revanche, dans les 11 autres arrondissements parisiens, les prix sont désormais inférieurs à 10 000 €/m². Dans le top 3 des arrondissements les plus accessibles de Paris, nous retrouvons uniquement des arrondissements de l’Est. C’est le 7e arrondissement qui est le moins cher de la capitale (7 769 €/m²), devant le 20e (8 162 €/m²) et le 13e (8 437 €/m²).

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Les arrondissements de l'Est de Paris restent les plus accessibles. © SeLoger
Les arrondissements de l'est de Paris restent les plus accessibles. © SeLoger

Île-de-France : les ventes de maisons en forte baisse

Dans le reste de l’Île-de-France, la tendance est la même qu’à Paris : les ventes d’appartements anciens ont baissé de 26 % au premier trimestre 2024 par rapport à la même période, un an plus tôt. Pour les maisons, le nombre de transactions recule même de 32 % sur 1 an, selon les chiffres des notaires. Dans la plupart des communes les plus peuplées de la petite couronne, les prix reculent, sauf à Aulnay-sous-Bois (5,5 % sur 1 an, au 1er juin). C’est à Champigny-sur-Marne que la baisse est la plus marquée (-10,6 %). Il faut désormais compter 3 677 €/m² pour acheter un logement dans cette commune du Val-de-Marne. La baisse est également très forte à Montreuil (-9,9 %, 6 178 €/m²), Drancy (-9,5 %, 3 067 €/m²), Boulogne-Billancourt (-9,3 %, 7 995 €/m²), Vitry-sur-Seine (-8,4 %, 3 956 €/m²) et Nanterre (-8 %, 5 193 €/m²). Dans les autres grandes villes du Grand Paris, la baisse est plus modérée, bien que supérieure à celle constatée au niveau national. Une exception toutefois : Créteil, où les prix reculent de seulement 1,4 % sur 1 an, atteignant 3 930 €/m² en moyenne. En ce qui concerne les délais de vente, c’est à Nanterre qu’ils sont les plus élevés (108 jours en moyenne) et à Saint-Denis, les plus faibles (63 jours). Il faut compter 69 jours pour vendre un bien à Paris. Au niveau de la grande couronne, les départements les moins chers restent la Seine-et-Marne (2 844 €/m²), l’Essonne (3 030 €/m²) et le Val-d’Oise (3 235 €/m²), alors que dans les Yvelines, le prix moyen (4 356 €/m²) se rapproche des prix constatés en petite couronne, hors Paris et Hauts-de-Seine.  

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Evolution Pris Grand Paris
Dans le Grand Paris, une seule grande ville échappe à la baisse des prix. © SeLoger
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