« Nice est confrontée à une pénurie de biens qui s’installe »
La carence en biens à vendre s’accentue à Nice où les acquéreurs doivent renoncer à certains critères de sélection pour trouver un logement, et accepter des prix élevés. Alban Leloup, dirigeant de l’agence Massena Immobilier, explique que les biens mis en vente au prix partent instantanément.
Le marché immobilier Niçois est dynamique mais fait face à une importante pénurie de biens. « Les produits à la vente manquent cruellement, nous ne maintenons pas les stocks car lorsque nous enregistrons un mandat, le bien est vendu immédiatement », souligne Alban Leloup. Ces biens n’ont même pas le temps d’être affichés en vitrine car ils sont pris d’assaut. Actuellement, il suffit de 1 à 30 jours pour vendre un bien de qualité et au prix du marché.
4 888 €/m²
C’est le prix immobilier à Nice
La pénurie de biens ralentit les mises en vente
La période électorale est rarement propice à une reprise des mises en vente, « c’est ce que j’observe depuis 30 ans, il est donc normal de constater un ralentissement des ventes en ce moment », observe Alban Leloup. Mais l’autre facteur qui explique que les biens en vente manquent sur le marché, c’est que les vendeurs eux-mêmes sont confrontés à la pénurie de biens. « Tant qu’ils ne trouvent pas leur prochain logement, ils décalent la vente et cela crée un cercle vicieux. »
Si les acquéreurs sont moins regardants qu’auparavant à cause de la tension immobilière, ils sont cependant toujours aussi nombreux à rechercher un espace extérieur, ce critère est devenu incontournable. Mais Alban Leloup distingue un autre critère : le calme du quartier. L’environnement direct du logement est donc un paramètre de plus en plus considéré par les acquéreurs. Le profil de ces derniers est d’ailleurs hétérogène, « il s’agit d’une part de locaux, mais également d’acquéreurs nationaux et internationaux ».
150 000 à 200 000 €
C’est le prix moyen d’un T2 à Nice
Le marché de report Niçois se développe
De nombreux acquéreurs ne trouvant pas le bien qu’ils souhaitent dans le secteur initialement visé, décident de plus en plus de s’éloigner, ce qui a favorisé l’émergence d’un marché de report. « Nous avons par exemple des acquéreurs qui souhaitaient trouver un bien dans l’hypercentre et qui finalement se dirigent vers le Mont Boron qui offre une belle vue et qui demeure à proximité des commodités. »
Au premier abord, les quartiers les plus prisés sont le centre-ville, le Port, le Carré d’Or et Cimiez, des quartiers dont les prix demeurent élevés. « Pour optimiser ses chances de trouver un logement plus grand ou pour un budget plus modéré, il faut se diriger vers Falicon, Nice Ouest ou encore Saint-Laurent-du-Var qui prend également de la valeur » conclut Alban Leloup.