Comprendre la caution location meublée et son rôle

Blandine Rochelle
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La caution location meublée est une somme remise par le locataire au propriétaire d’un logement meublé afin de se prémunir contre les dégradations et les éventuels impayés. Elle est souvent désignée comme « chèque de caution », mais son nom exact est dépôt de garantie. Son objectif est de couvrir tout impayé de loyers et de sécuriser le paiement des loyers. Le montant du dépôt peut varier selon le type de bail.

 
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Photo de Money Knack sur Unsplash
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Sommaire

Le montant du dépôt et les délais prévus

Pour une caution location meublée constituant la résidence principale du locataire, le montant du dépôt est plafonné jusqu’à deux mois de loyer. Cette somme s’ajoute aux autres frais éventuels réclamés au moment de la signature, même si certains propriétaires préfèrent un seul mois de loyer dans certaines conditions.

Au moment de la signature du bail, le locataire verse donc ce dépôt, souvent appelé caution location meublée, qui sera susceptible de couvrir divers frais à la fin de bail. Les délais prévus pour la restitution du dépôt sont fonction de l’état des lieux de sortie et des éventuelles retenues justifiables par le bailleur.

 

Les états des lieux d’entrée et de sortie

Dans le cadre d’une caution location meublée, l’état des lieux d’entrée est la référence pour évaluer l’état initial du logement meublé, du mobilier et des équipements. À la fin de bail, un état des lieux de sortie doit être établi. Si la sortie est conforme aux lieux d’entrée, la somme versée doit être restituée dans un délai d’un mois.

En revanche, si des dégradations apparaissent ou si le locataire a un impayé de loyers, le bailleur peut effectuer des retenues justifiées. Il doit alors fournir les justificatifs nécessaires et procéder à la restitution du dépôt dans les deux mois suivants la remise des clés.

Les motifs de retenue sur la caution location meublée

Lorsque le locataire ne respecte pas ses obligations, le propriétaire peut se servir de la caution location meublée pour financer des réparations ou couvrir un impayé de loyers. Toutefois, la loi impose au bailleur de respecter certaines règles. Les détériorations liées à la vétusté ne peuvent pas être déduites du dépôt. Les coûts facturés au locataire doivent découler d’un usage anormal ou d’un défaut d’entretien. De même, les retenues liées au paiement des loyers impayés doivent être justifiées par des quittances ou des lettres de relance.

 

Délai et justificatifs de restitution du dépôt

Après la fin de bail et la remise des clés, le propriétaire doit rembourser le locataire si les lieux de sortie sont conformes à la signature du contrat de location. En l’absence de travaux ou d’arriérés, la caution location meublée doit revenir au locataire dans un délai d’un mois.

Si le logement nécessite des réparations, les sommes retenues doivent être prouvées par des factures ou des devis, et la restitution du solde doit alors intervenir dans un délai maximal de deux mois. Le bailleur qui ne respecte pas ces délais peut être tenu de verser des intérêts de retard, équivalant à un pourcentage du loyer mensuel hors charges pour chaque mois de retard.

 

Les spécificités en copropriété

Dans une copropriété, le bailleur dispose d’un droit de retenue d’une partie de la caution location meublée pouvant représenter jusqu’à 20 du montant du dépôt. Il s’agit de se prémunir contre d’éventuels ajustements de charges qui pourraient survenir une fois le décompte annuel validé. Dès que les comptes sont mis à jour, le propriétaire doit régulariser auprès du locataire dans un délai d’un mois.

 

Le rôle de l’action logement et autres garanties

Il est fréquent de compléter la caution location meublée par d’autres dispositifs, comme action logement, pour sécuriser le bailleur et le locataire en cas de difficultés. Certains locataires recourent à des garants solidaires ou à des assurances privées. Quelles que soient les modalités, ce sont des moyens supplémentaires pour faire face à un impayé de loyers ou à des charges imprévues. Toutefois, aucun de ces dispositifs ne dispense de verser le dépôt de garantie au moment de la signature du bail.

 

Paiement, restitution et vigilance

Le dépôt de garantie doit être versé au propriétaire au moment de la signature. S’il n’est pas réclamé, le bailleur se prive d’une protection importante. En revanche, le locataire doit vérifier que le montant demandé demeure conforme à la réglementation. L’obligation de restitution du dépôt s’apprécie lors de la fin de bail. Dès que la sortie est conforme à l’état initial, la somme doit revenir au locataire selon les délais prévus par la loi.

Le propriétaire peut également déduire du dépôt tout montant restant dû lorsque le locataire quitte le logement, comme un impayé de loyers ou des frais de réparation causés par une mauvaise utilisation de l’appartement. Si tout est en ordre, la restitution du dépôt intervient rapidement.

 

Lorsque le préjudice dépasse le dépôt

Si les dommages, factures de réparation ou arriérés excèdent le total de la caution location meublée, le bailleur est en droit d’exiger un paiement supplémentaire. En cas de refus du locataire, il peut solliciter l’intervention d’un garant ou entreprendre une démarche contentieuse. Le locataire doit alors régler la différence pour solder toute dette liée à l’occupation du logement meublé.

 
 
 

Points essentiels à retenir

  • Le versement se fait au moment de la signature du bail.
  • L’état des lieux d’entrée et l’état des lieux de sortie doivent être précis pour déterminer si la sortie est conforme.
  • La restitution du dépôt intervient en principe dans un délai d’un mois si aucune dégradation ni impayé n’est constaté.
  • Le bailleur peut garder jusqu’à 20 du montant pour la copropriété et dispose d’un délai d’un mois supplémentaire une fois les comptes mis à jour.
  • Toute somme retenue doit être justifiée et liée à un dommage réel ou à un impayé.

La caution d'une location meublée reste un élément clé pour sécuriser la relation contractuelle entre bailleur et locataire. C’est un mécanisme encadré par la loi pour couvrir tout loyer mensuel hors charges impayé et les éventuelles réparations nécessaires. Une bonne compréhension des règles permet d’éviter les litiges et de faciliter la gestion d’un contrat portant sur un logement meublé.

 
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