La métropole azuréenne jouit d’une attractivité exceptionnelle dans ce contexte économique difficile et un marché immobilier ralenti. Alors que le marché enregistre une baisse généralisée du prix des appartements dans les principales villes françaises sur la dernière année (-1,7 %), Nice profite, elle, d’une hausse de 1 % sur les derniers mois. Un accroissement des prix soutenu par la demande qui a augmenté de près de 4 % par rapport à l’année précédente sur la même période. C'est une bonne nouvelle pour le marché immobilier niçois qui avait vu son nombre d’acheteurs potentiels fortement en baisse au dernier trimestre 2023.

Nice est une ville très attractive. Pour la clientèle internationale, mais aussi pour les Français d’autres régions ou même les locaux. Son cadre de vie exceptionnel, bordé par la mer Méditerranée d’un côté et par les Alpes de l’autre, lui confère un attrait indéniable très recherché. Outre son environnement, la ville elle-même, du point de vue de son marché immobilier, propose de nombreux atouts qui permettent de capter un large panel d’acheteurs éventuels. Autant d’arguments qui permettent à la ville de tirer son épingle du jeu malgré des prix élevés : Nice est deuxième ville la plus chère de France derrière Paris et devant Lyon avec un prix moyen de 5 207 €/m².

Le marché niçois semble tenir sa prospérité actuelle à quelques particularités qui lui sont propres, à commencer par la différence de prix qui existe entre ses différents quartiers. Des disparités pouvant aller du simple au double selon les zones géographiques des biens. Le quartier du Mont-Boron, prestigieux et recherché et offrant des vues imprenables sur la baie des Anges, propose des biens avec des prix autour de 8 241 €/m². Suivi par la rue de France et de Vinaigrier, situées entre la Promenade des Anglais et le centre-ville, avec des prix affichant respectivement 6 851 €/m² et 6 325 €/m².

Ces quartiers recherchés, plutôt chers, côtoient des zones résidentielles plus populaires et accessibles comme les quartiers Pasteur ou de l’Ariane avec des prix oscillant entre 3 643 €/m² et 2 219 €/m². Une hétérogénéité qui garantit un plus grand nombre de demandes compte tenu des différents profils d’acheteurs qu’ils intéressent.

Son dynamisme tient également du profil des acquéreurs. Destination touristique prisée, la ville de Nice attire tout au long de l’année une clientèle internationale, souvent fortunée, qui souhaite investir dans une résidence secondaire dans la Riviera française. Aussi, et contrairement à d’autres grandes villes françaises, les secundo-accédants dominent le marché immobilier niçois. Ces acheteurs, souvent mieux capitalisés et moins dépendants des prêts bancaires, sont moins affectés par la hausse des taux d'intérêt. Ce profil d'acquéreurs stabilise la demande et limite les fluctuations des prix.

La métropole azuréenne semble dotée d’une attractivité supérieure à celle des villes voisines comme Antibes ou Cannes. D’abord, par son emplacement stratégique avec la proximité immédiate de la mer et un accès direct aux montagnes avoisinantes qui lui confère un cadre de vie exceptionnel mêlant activités balnéaires et de plein air. Aussi, l’aéroport international, à quelques kilomètres du centre-ville, en fait un avantage majeur pour les investisseurs et les résidents internationaux.

Si les prix immobiliers sont élevés à Nice (5 207 €/m² en moyenne), ils restent plus abordables qu’à Cannes ou Antibes, qui affichent respectivement des prix au mètre carré en moyenne à 6 188 € /m² et 6 257 € /m². Un argument qui peut être décisif pour des acheteurs potentiels qui peuvent acheter plus grand pour le même prix, tout en profitant des attraits d’une ville de bord de mer dynamique. Sur la Côte d’Azur, Nice ne semble pas pâtir des retombées économiques qui impactent depuis 2022 le marché immobilier français.