Alors que de nombreuses régions françaises connaissent une hausse marquée de l’offre de biens immobiliers, la Bourgogne-Franche-Comté affiche une quasi-stabilité sur le marché de la transaction. En effet, l’Observatoire GH Transaction et Location relève qu’au premier semestre 2024, la région n’a enregistré qu’une très légère baisse de 0,5 % de l’offre de biens mis en vente par rapport à l’année précédente, bien loin de la hausse nationale de 7,2 % observée sur la même période.

Cette stabilité, bien qu’encourageante pour certains, cache toutefois une réalité plus complexe. L'augmentation des taux d'intérêt sur les crédits immobiliers a ralenti le nombre de transactions dans certaines villes, particulièrement à Dijon, où l’offre a augmenté de 5,5 % mais où les ventes peinent à suivre. Ce phénomène met en lumière une tension croissante sur le financement des projets immobiliers, malgré des prix relativement stables.

Avec un prix moyen au mètre carré affiché à 1 762 € pour la période janvier à juin 2024, la Bourgogne-Franche-Comté se positionne comme la région la plus abordable de France pour l’achat d’un bien immobilier. Cette attractivité s’explique par la combinaison d’une offre en adéquation avec la demande, une qualité de vie appréciée et une politique locale visant à maintenir un équilibre entre prix et accessibilité.

Les prix ont globalement progressé de 1,3 % sur la première moitié de l’année 2024, un rythme modéré qui contribue à maintenir la région comme un territoire prisé pour les primo-accédants ou les investisseurs. Toutefois, certaines villes, notamment Dijon, voient leurs prix s’envoler, avec une barre des 3 000 €/m² désormais franchie, nettement au-delà de la moyenne régionale.

Capitale de la Bourgogne et pôle économique majeur de la région, Dijon attire de plus en plus d'acheteurs, séduits par son cadre de vie, ses infrastructures modernes et ses opportunités professionnelles. La ville se distingue par une augmentation continue de l’offre de biens mis en vente (+5,5 % au premier semestre 2024), témoignant de l’attrait croissant de la ville.

Cependant, cette dynamique s'accompagne d’une certaine difficulté à concrétiser les transactions. La hausse des taux d'intérêt rend plus compliqué le financement des achats immobiliers, freinant le nombre de transactions réalisées. Néanmoins, Dijon reste une valeur sûre sur le marché de l’immobilier, avec des prix qui atteignent désormais 3 000 €/m², reflétant la demande soutenue dans les quartiers prisés comme le centre-ville historique ou les quartiers universitaires.

À l’instar de Dijon, Besançon suit la tendance observée dans l’ensemble de la Bourgogne-Franche-Comté, avec une stabilité notable de son marché immobilier. Si l’offre de biens mis en vente reste stable, la ville bénéficie d’une attractivité liée à sa position géographique, proche de la Suisse, et à son cadre de vie agréable.

Besançon est souvent perçue comme une ville à taille humaine, avec un marché immobilier qui, bien que dynamique, reste accessible par rapport à d’autres grandes villes de la région. Le prix moyen au mètre carré s’établit autour de 2 352 €, au-dessus de la moyenne régionale mais plus abordable qu’à Dijon. Cette relative stabilité fait de la ville une destination attractive pour les familles et les investisseurs cherchant à diversifier leurs placements dans une ville paisible mais vivante.

Si la stabilité du marché des transactions immobilières peut sembler rassurante pour les acheteurs, le marché locatif, lui, est soumis à une forte tension en Bourgogne-Franche-Comté. En un an, l’offre de biens à louer a chuté de 6,3 %, alors que la demande continue d’augmenter, en particulier dans les grandes villes comme Dijon et Besançon. Les loyers, quant à eux, ont progressé de 5,1 % sur la même période, atteignant une moyenne de 10,7 €/m².

À Dijon, cette tension est particulièrement visible dans les quartiers proches des pôles universitaires et des centres commerciaux. Les jeunes actifs et les étudiants peinent à trouver des logements abordables, dans un contexte où l’offre locative est en retrait. Les loyers pour un appartement de 40 m² dépassent désormais les 600 €/mois, un montant conséquent pour cette catégorie de population.

L’un des facteurs clés expliquant la résilience et l’attractivité de la région Bourgogne-Franche-Comté réside dans les politiques locales en matière d’urbanisme et de développement. Les municipalités, notamment à Dijon et Besançon, ont investi dans la revitalisation des centres-villes, l’amélioration des infrastructures de transport et la création de zones économiques dynamiques.

Ces efforts, combinés à une volonté de maintenir les prix de l’immobilier à des niveaux accessibles, permettent à la région de rester attractive pour les acheteurs et les investisseurs. Toutefois, avec la montée des taux d’intérêt et les tensions sur le marché locatif, les professionnels de l’immobilier devront redoubler d’efforts pour accompagner leurs clients dans ce contexte en constante évolution.