Avec leur démocratisation, le prix des panneaux solaires a largement chuté ces dernières années. Pour autant, les sommes à investir restent assez élevées et très variables selon différents facteurs comme la puissance ou le type de pose. En 2025, l'enveloppe financière pour la pose de panneaux photovoltaïques en résidentiel varie entre 6 000 et 18 000 €, pour des puissances comprises entre 3 et 9 kWc. Le prix est exprimé en kilowatts-crête, avec une fourchette allant de 2 300 à 3 500 € par kWc.

En règle générale, les besoins d’une maison individuelle d’environ 100 m² s’élèvent à 3 kWc pour un foyer de 4 personnes, et jusqu’à 6 ou 9 kWc pour une vaste propriété comptant plusieurs occupants et, donc, une consommation annuelle en électricité accrue.

À titre d’exemple, pour une maison de 100 m², le prix d’une installation clé en main de 3 kWc en autoconsommation comprenant le matériel et la pose de 8 panneaux solaires de qualité en surimposition de toiture avec une couverture disponible de quelque 15 m², tourne actuellement autour de 8 000 € en moyenne avec un onduleur centralisé.

Plusieurs variables entrent en compte dans le calcul du prix d’une installation de panneaux solaires pour répondre aux besoins de consommation d’un foyer.

• La puissance de l’installation globale, sachant que les particuliers optent le plus souvent pour du 3, 6 et 9 kWc en autoconsommation.
• Le type de panneau : photovoltaïque (monocristallins ou polycristallins), thermique ou hybride.
• La surface à couvrir et le nombre de panneaux à installer pour produire suffisamment d’électricité en vue de couvrir ses besoins.
• La zone géographique du lieu d’habitation, son taux d’ensoleillement moyen annuel et l’exposition de la maison.
• Les besoins annuels en consommation en électricité.
• La complexité de la pose : typologie de la toiture et son accessibilité.
• La méthode de pose : en surimposition de toiture (plus courante et abordable), au sol ou sur un mur.
• L’état du réseau électrique de la maison et son éventuelle mise aux normes. 
• Les tarifs appliqués par l’artisan RGE chargé du projet (comparez plusieurs devis !).

En marge des critères qui déterminent le coût d’une installation, la question de la rentabilité est cruciale dans ce type de projet. La durée de vie des panneaux solaires est d’environ 30 ans. Leur taux de rentabilité annuel est estimé entre 9 et 15 % pour une puissance de 3 à 9 kWc. Les dépenses initiales pour leur installation sont généralement amorties en 10 ans. Après cette période de 10 ans, cette source d'énergie devient entièrement gratuite pendant environ 20 ans.

Sans attendre aussi longtemps, opter pour le photovoltaïque permet de bénéficier d’économies d'énergie substantielles dès la première année, de l’ordre de 40 à 60 % en moyenne sur sa facture d’électricité en autoconsommation, ce qui peut représenter plusieurs centaines d’euros et jusqu’à 1 500 € d’économies par an.

Les régimes d’autoconsommation avec revente du surplus à un fournisseur d'énergie, comme EDF, permettent également de générer des revenus complémentaires, entre 300 € et 500 €/an selon la production, ce qui vient s'ajouter aux économies réalisées.

Fortement encouragé par l’État, le recours aux énergies vertes en général et au solaire photovoltaïque en particulier permet de bénéficier de certaines aides, variables selon la région, la configuration du projet et les types de panneaux solaires.

• La prime à l’autoconsommation (pour une installation sur toiture), dont le montant varie selon la puissance installée.
• La TVA à taux réduit à 10 %, appliquée sur le devis pour une installation en autoconsommation de moins de 3 kWc. Ce taux est réduit à 5,5 % pour les modules thermiques et hybrides.
• L’obligation d’achat (OA). Proposée dans un régime d’autoconsommation avec revente partielle du surplus d’énergie, ce dispositif garantit un tarif réglementé pour la revente de l’électricité solaire à EDF OA, fixé lors de la souscription et valable pendant 20 ans.

Pour reprendre l’exemple de la maison de 100 m², avec une puissance installée de 3 kWc en autoconsommation, la TVA sera réduite à 10 % et la prime à l'autoconsommation, d'un montant de 1 530 € (510 €/kWc).‍

Pour calculer au plus près la rentabilité globale de sa future installation solaire, il convient de prendre en compte de multiples facteurs : coûts de l’investissement initial et annexe, aides financières mobilisables, frais de fonctionnement associés, économies sur la facture, bénéfices potentiels sur la revente du surplus d’énergie et, surtout, rendement annuel effectif.

Chaque projet étant unique, il est conseillé de réaliser une étude de rentabilité avec des professionnels qualifiés ou à l’aide d’outils de simulation.