En immeuble, en maison, en ville ou à la campagne, propriétaire ou locataire, personne n’est à l’abri d’un vilain dégât des eaux… Pour ne pas vous arracher les cheveux, adoptez les bons réflexes dès le départ et traversez la crise avec une attitude aussi zen qu’un maître bouddhiste.
Premier réflexe : stoppez l’hémorragie !
Cela peut paraître évident pour certains, mais pas pour tout le monde. Là où on hésiterait à manœuvrer les tuyaux et les robinets pour ne pas entraver l’intervention future des assurances, plombiers et autres experts, il faut en fait se mouiller les mains.
Commencez par couper l’alimentation générale en eau de l’appartement ou de la maison et identifiez la source à l’origine de l’écoulement afin d’arrêter rapidement l’expansion des dégâts. Aérez, séchez et dégagez les espaces touchés, puis mettez de côté les objets et les meubles endommagés. Si la fuite provient d’une partie commune de l’immeuble ou de chez un voisin absent (ou peu coopératif), prévenez immédiatement le gardien et le syndic. Bien entendu, les pompiers peuvent être appelés en renfort pour ouvrir un appartement vide, mais pensez aux éventuels dégâts supplémentaires que leur intervention pourrait occasionner (porte défoncée…). Alors, avant ce dernier recours, essayez tous les moyens possibles.
Si l’origine de la fuite est identifiée et accessible, n’hésitez pas à effectuer une réparation provisoire en colmatant le tuyau ou le joint défectueux, le temps de faire faire les vrais travaux. Si le point d’origine n’est pas déterminé, il faudra engager une action en recherche de fuite qui est, en général, plutôt coûteuse et bien plus longue.
Deuxième étape : l’intervention de l’assurance
Trois situations sont possibles :
- la fuite vient de chez vous et votre logement est le seul touché ;
- la fuite vient de chez vous, mais a occasionné des dégâts chez un voisin ;
- la fuite vient de chez un voisin et a dégradé votre logement.
Dans les trois cas, il faut faire un constat amiable de dégât des eaux. Ce document, disponible auprès de votre assureur, se présente comme un constat d’accident de la route. Il doit être rempli, puis renvoyé aux assurances dans les cinq jours qui suivent la découverte du sinistre. Vous pouvez même l’envoyer en courrier recommandé, pour plus de sécurité. Ce constat rassemble toutes les informations concernant le sinistre : cause (si elle est identifiée), nature des dommages, identification des parties concernées et de leurs assurances, etc.
Le formulaire contenant tous ces renseignements servira de déclaration officielle, validée par la signature des parties concernées, et permettra une indemnisation juste et rapide de tous. Comme une expertise peut être réclamée par l’une ou l’autre des assurances, pensez à bien garder tous les justificatifs de réparation de fuite ou d’intervention. Il faut également conserver tous les objets ou meubles dégradés. Même cela est pénible et encombrant, l’expert en aura besoin pour bien évaluer les dommages. Enfin, évitez de remettre en état les peintures, parquets, moquettes et revêtements divers avant le passage de l’expert. De toute façon, il faut attendre un séchage complet des lieux avant de refaire une peinture ou un sol !
Après, il ne vous reste plus qu’à attendre l’avis de votre assurance et de son expert, si elle en a fait intervenir un. Une fois que le montant de l’indemnisation et le partage éventuel des frais de remise en état vous seront communiqués, il ne vous restera plus qu’à vous refaire un petit nid chaleureux !
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