Décryptage : promener son chien sans laisse…. Oui, mais !

Julie Biencourt
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La liberté des chiens commence là où commence le dérangement du voisinage. En France, promener un chien sans laisse est soumis à de nombreuses règles. Ou plutôt cette liberté dépend des lieux et interdits spécifiques inhérents à ces zones publiques. Alors, où et quand est-ce autorisé de laisser gambader son compagnon canin? La rédaction vous dit tout !

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Une femme promenant son chien sans laisse sur fond de coucher de soleil
En règle générale, les chiens doivent être tenus en laisse dans certains lieux ou s'ils présentent un danger. @ Getty Images
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En ville, une relative liberté

Que notre animal soit un malinois ou un carlin, des règles de base sont à respecter pour pouvoir laisser un chien se dégourdir les pattes en toute liberté, en ville. D’abord, le chien doit pouvoir obéir aux ordres de son propriétaire immédiatement. Avoir un bon rappel, notamment. Il est également important que le chien ne cause pas de désagréments et de troubles pour autrui (autres chiens, passants, enfants, etc.).

En dehors de ces exigences élémentaires, le chien a, sauf indications contraires, le droit de circuler librement dans les espaces publics comme les rues, les parcs et les transports en commun.

Bien sûr, ces informations générales peuvent connaître des modifications d’une commune à l’autre. En effet, certaines municipalités peuvent édicter des arrêtés et exiger le port de la laisse dans certains espaces. C’est notamment souvent le cas aux abords des centres-villes ou de certains parcs municipaux. Pour rappel, le non-respect de ces règles peut être sanctionné par une amende pouvant aller jusqu’à 150 €.

Dans les espaces communs : lotissements ou cour d’immeuble

Concernant les parties communes d’un immeuble ou d’un lotissement privé, la réglementation est donnée par le règlement intérieur ou de copropriété. Ce sont ces documents qui prévoient les droits et obligations des habitants pour vivre harmonieusement. Il peut y être inscrit des règles spécifiques encadrant la déambulation de nos amis canins.

Comme en ville et dans les espaces publics, les propriétaires doivent pouvoir maîtriser leur animal de compagnie en toutes circonstances. Bien que la laisse ne soit pas une obligation légale concernant les lotissements privés, elle peut cependant être exigible pour éviter les nuisances et accidents divers.

Comme partout en communauté, le bon sens est de mise. Les consensus tacites régissant le vivre ensemble sont à mettre en application. Il est important de veiller à ce que l’animal ne soit pas une source de désagréments sonores (aboiements) ou en termes d'hygiène.

Le cas des forêts et des plages

Promener son animal dans un cadre rural offre plus de libertés. Il existe cependant quelques règles à respecter. La laisse est obligatoire en forêt entre le 15 avril et le 30 juin. L’objectif est de protéger la faune sauvage (cerfs, sangliers, oiseaux, etc.) durant leur période de reproduction. Le reste de l’année, il est tout à fait possible de laisser gambader son animal de compagnie à condition que celui-ci reste à moins de 100 m de son propriétaire !

Sur les plages, le pouvoir de décision appartient au maire et à la commune. Par arrêté et en règle générale, l’accès aux plages est souvent interdit à nos amis les chiens non tenus en laisse. C’est particulièrement vrai en haute saison où l’interdiction peut s’étendre à nos compagnons même tenus en laisse. Certaines plages dites « dog friendly » existent cependant. Il suffit de se renseigner auprès de sa commune pour en connaître les modalités.

Un cadre plus strict pour les chiens catégorisés

Pour les détenteurs de chiens catégorisés, le cadre juridique est plus ferme. Pour certaines races, non seulement la laisse est obligatoire pour les promenades mais également la muselière. Sans compter que certains espaces recevant du public leur sont strictement interdits. C’est notamment le cas des transports en commun ou de tous lieux publics fermés. Considérées comme présentant plus de risques d’accidents, les chiens de races catégorisées ne jouissent pas des mêmes privilèges que leurs semblables.

Les chiens d’attaque (catégorie 1) sont considérés comme particulièrement dangereux. Un arbitrage établi sur leur utilisation originelle et le morphotype et sa non-reconnaissance au LOF. Parmi eux, on recense les chiens de type American Staffordshire Terrier (ou « pitbull » lorsque non inscrits au LOF), les chiens de type Mastiff et les chiens de type Tosa.

Sont également concernés les chiens dits « de garde et de défense » (catégorie 2). Il s'agit principalement des chiens de race et de type Rottweiller et les chiens de race American Staffordshire Terrier (communément appelé « Staff »).

Depuis janvier 2010, la détention de chiens catégorisés est strictement encadrée et soumise à la délivrance d’un permis de détention.

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