« Le marché immobilier Parisien s’est assaini depuis quelques mois »
Le marché immobilier Francilien est ressorti transformé de la crise sanitaire, comme l’explique Julien Haussy, fondateur des agences Espaces Atypiques. Le marché immobilier Parisien est assaini et des communes qui souffraient d’un déficit de notoriété ont vu leur popularité augmenter.
Quelles sont vos observations concernant le marché immobilier Francilien ?
À Paris, la situation s’est apaisée, là où la demande a augmenté dans plusieurs secteurs de banlieue. Avec des besoins accrus d’espaces extérieurs et de confort, certains Parisiens se sont éloignés de la capitale.
Le marché immobilier parisien est-il moins attractif ?
Il n’est pas moins attractif pour autant, il demeure dynamique car la demande est là et les prix n’ont pas baissé. En revanche, le marché immobilier parisien s’est assaini car la tension s’est atténuée et les acquéreurs prennent plus de temps avant de se positionner : tout ne part pas à n’importe quel prix.
11 226 €/m²
C’est le prix immobilier moyen d'un logement ancien à Paris.
Quel est le profil des acquéreurs Parisiens ?
Ils sont de plus en plus aisés, et ce sont principalement des cadres supérieurs, des professions libérales, des chefs d’entreprise ou des étrangers.
Certains arrondissements parisiens sont-ils plus dynamiques que d’autres ?
Nous avons observé un regain de popularité dans le centre et l’est parisien, notamment dans les 10e et 11e arrondissements. Ces quartiers sont devenus agréables, dynamiques et branchés alors qu’il s’agissait d’un marché de report il y a encore quelques années.
« La demande à Paris va continuer d’exister, car il y aura toujours des amoureux de la capitale »
Julien Haussy, fondateur du réseau d’agences Espaces Atypiques
Quand un Parisien décide de partir en banlieue, quelles sont ses destinations de prédilection ?
Cela dépend de l’endroit où il vit actuellement : souvent, les Parisiens reculent. Par exemple, s’ils vivent dans le nord de Paris ils vont viser Clichy et Asnières, dans l’est ils vont aller à Pantin et aux Lilas, dans l’ouest ils se dirigent vers Boulogne et dans le sud ils vont vers Ivrey et Charenton.
Certains vont-ils jusqu’à s’éloigner au-delà de la première couronne ?
C’est de plus en plus le cas. Nous avons affaire à des Parisiens qui souhaitent s’éloigner plus drastiquement. Certains se tournent volontiers vers le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne, l’Essonne ou les Yvelines, notamment grâce à l’essor du télétravail.
+7,7 %
C’est l’augmentation moyenne des prix parisiens pour les appartements anciens sur un an.
La crise sanitaire a donc été pu être bénéfique pour le marché immobilier Francilien ?
En quelque sorte, parce que cela a oxygéné le marché immobilier parisien et permis une décentralisation. En Île-de-France, certains secteurs qui n’étaient pas très populaires ont vu leur cote monter rapidement, ce qui rééquilibre un peu les forces.