« Les faibles taux de crédit dopent le marché immobilier parisien »

Blandine Rochelle
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin

Le marché est en stagnation dans les 8e et 16e arrondissements de Paris où les acquéreurs étrangers sont absents. Ramak Shafeh, manager à l’Agence Largier, explique que les petites surfaces sont désormais plus demandées qu’auparavant.

Image
Le 8e arrondissement de Paris est recherché pour sa proximité avec le Parc Monceau. © JEROME LABOUYRIE – Adobe Stock

Quel regard vous portez sur le marché immobilier des 8e et 16e de Paris ?

Les biens de grandes surfaces se vendent moins, les acquéreurs recherchent désormais des petites surfaces situées entre 20 et 60 m². Les grands appartements bourgeois luxueux étaient essentiellement prisés de la clientèle étrangère qui est absente depuis plusieurs mois.

12 227 €/m²

C’est le prix moyen d'un logement ancien dans le 16à Paris.

Les acquéreurs Parisiens ont-ils tendance à se tourner vers la province ?

Tout à fait, et c’est pour cette raison que les petites surfaces ont davantage de succès : avec l’avènement du télétravail, beaucoup de personnes souhaitent s’installer en province et ne recherchent qu’un pied-à-terre à Paris pour pouvoir y revenir un à deux jours par semaine.

Cela a-t-il impacté les prix immobiliers de ces quartiers ?

Les prix stagnent, et là où les vendeurs souhaitent vendre au prix fort, les acquéreurs quant à eux, souhaitent acheter le moins cher possible. Les marges de négociation tout comme le délai de négociation sont donc rallongés. Sans oublier que les banques ont pris du retard dans le traitement des dossiers de demande de prêt.

« Les vendeurs sont plus à l’écoute et favorables à la négociation, ce qui met les acquéreurs en position de force »

Ramak Shafeh, manager à l’Agence Largier à Paris

Que recherchent les acquéreurs dans les 8e et 16e arrondissements ?

Depuis les confinements, les critères de recherches sont plus stricts : les acquéreurs recherchent un bien avec extérieur, mais également une exposition optimale, c’est-à-dire une orientation sud-ouest, et un maximum de calme. Cela se manifeste notamment par une demande de proximité avec le parc Monceau dans le 8e.

Comment envisagez-vous l’évolution du marché immobilier du secteur dans les mois à venir ?

Les prix immobiliers vont certainement baisser du fait de la plus grande exigence des acquéreurs et des vendeurs plus favorables à consentir des baisses de prix. Mais cette baisse sera certainement temporaire car la clientèle étrangère et les touristes vont revenir et tout porte à croire que le marché immobilier va se redynamiser.

5 mois

C’est le délai moyen de vente dans les 8e et 16e arrondissements de Paris.

Quels conseils donnez-vous aux acquéreurs ?

De ne pas hésiter à venir visiter des biens car le marché leur est favorable dans la mesure où la clientèle étrangère est absente et que les vendeurs sont plus à l’écoute.

Image
ramak shafeh agence Largier
Ramak Shafeh
Manager de l'agence
Agence Largier
Partager sur
FacebookTwitterLinkedin
Plus de conseils
A la une !
Image
arles-chiffres-logic-immo
Près de chez vous
Les Rencontres de la photographie mettent chaque année la ville d'Arles en lumière. L'occasion de faire un tour du marché immobilier de cette ville des Bouches-du-Rhône, qui présente de nombreux...