« En Basse-Navarre, les locaux sont défavorisés face aux acquéreurs urbains »

Blandine Rochelle
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Dans le secteur de la Basse-Navarre, l’arrivée massive des acquéreurs franciliens a créé une tension sur le marché immobilier. Jean-Pierre Indaburu, gérant de l’agence Erlea Immobilier, explique donner la priorité aux clients locaux pour favoriser leur accès à l’acquisition.

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Saint-Jean-Pied-de-Port se situe au pied du col de Roncevaux. © jon_chica
Saint-Jean-Pied-de-Port se situe au pied du col de Roncevaux. © jon_chica

Pouvez-vous décrire votre secteur de chalandise ?

Il s’étend dans la province de Basse-Navarre du côté de Saint-Jean-Pied-de-Port et dans un rayon de 35 kilomètres autour. Il s’agit d’un secteur assez rural.

1 848 €/m²

C’est le prix immobilier moyen à Saint-Jean-Pied-de-Port.

S’agit-il d’un secteur dynamique ?

Il est même devenu tendu depuis la crise sanitaire. Beaucoup de Franciliens arrivent dans notre secteur parce que la côte Basque et la côte landaise sont engorgées. Notre clientèle est également locale mais nous relevons une pénurie de biens en vente à cause de la demande des citadins qui s’accentue.

« Nous donnons la priorité aux acquéreurs locaux pour qu’ils aient encore accès à la propriété »

Jean-Pierre Indaburu, gérant de l’agence Erlea Immobilier

Cette demande des acquéreurs urbains exclut les locaux du marché immobilier ?

Oui de fait : cette demande venue de l’extérieur fait augmenter les prix car certains paient comptant, d’autres souhaitent placer leur capital dans la pierre par crainte d’une crise financière. Mais cela rend l’acquisition plus difficile pour notre clientèle locale.

La demande est-elle orientée vers des résidences principales ou secondaires ?

Nous vendons en priorité aux acquéreurs recherchant une résidence principale car ce sont nos valeurs. Nous avons d’ailleurs commercialisé les biens issus d’un programme neuf en échangeant avec notre fichier constitué d’acquéreurs locaux.

42 %

C’est la proportion de maisons à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Comment le marché immobilier du secteur de Basse-Navarre peut-il évoluer ?

Le foncier est réduit et le marché n’est pas extensible, nous avons besoin de logements collectifs pour répondre à la demande. Et l’autre difficulté, c’est l’augmentation du nombre de mandataires indépendants qui n’ont pas de connaissances juridiques et réglementaires, et qui entrent des mandats à n’importe quel prix. Cela tire le niveau de services immobiliers vers le bas et les repères sont faussés. Il est essentiel de s’en remettre à un professionnel qui connaît la réglementation et le marché immobilier lors d’un projet d’achat ou de vente.

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Jean-Pierre Indaburu
Jean-Pierre Indaburu
Gérante de l'agence
ERLEA Immobilier
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