« Dans le 12e à Paris, les exigences des acquéreurs ont évolué »

Blandine Rochelle
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Le marché immobilier du 12e arrondissement de Paris fait l’objet de nouvelles spécificités depuis la crise sanitaire, avec de nombreux logements familiaux en vente et des acquéreurs de plus en plus exigeants. Bruno Pascaraud, directeur de l’agence Groupe CTI Immobilier, fait le point sur ces revirements.

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Dans le 12e arrondissement de Paris, certains biens moins prisés auparavant font désormais l’objet d’une forte demande. © LAURENCE
Dans le 12e arrondissement de Paris, certains biens moins prisés auparavant font désormais l’objet d’une forte demande. © LAURENCE

Quelles sont les particularités du marché immobilier du 12e arrondissement de Paris ?

Actuellement, les appartements familiaux sont plus nombreux qu’avant sur le marché car de nombreuses familles ont quitté Paris. Il y a quelques mois encore, les logements comportant 3 à 4 chambres étaient rares et rencontraient beaucoup de succès : aujourd’hui, il y a plus d’offres sur ce segment.

Quels sont les biens plébiscités par les acquéreurs ?

Tous les biens avec une vue dégagée et un espace extérieur trouvent preneur rapidement. À l’inverse, les logements en étages bas dont la luminosité est plus faible ont subi une décote, car les acquéreurs se projettent désormais en confinement dans l’appartement qu’ils visitent.

10 319 €/m²

C’est le prix immobilier moyen dans le 12e arrondissement de Paris.

Les acquéreurs ont-t-ils davantage d’exigences qu’avant ?

Oui, ils prennent plus de temps pour se décider à acheter car l’offre est plus importante et les critères de sélection ont évolué. De ce fait, ils ont repris des forces et nous sommes passés d’un marché de rareté qui était entre les mains des vendeurs à un marché d’acquéreurs.

Qui sont les acquéreurs dans le 12e arrondissement de Paris ?

Il s’agit beaucoup de jeunes couples. Nous avions également tendance à cibler principalement les T2 auparavant, et nous vendons un plus grand nombre d’appartements T3 et T4 actuellement.

« Certains biens auparavant boudés ont de nouveau la cote, comme les appartements des années 60-70 qui bénéficient d’un espace extérieur »

Bruno Pascaraud, directeur du Groupe CTI Immobilier

Quel est, d’après vous, l’avenir du marché immobilier du 12e de Paris ?

Il va être surtout question d’équilibre entre les prix proposés par les vendeurs, et ceux attendus par les acquéreurs. Les vendeurs peuvent avoir tendance à gonfler les prix de vente affichés, mais il est raisonnable de penser qu’ils vont s’aligner sur les prix attendus par les acquéreurs, car le rapport de force a changé et ces derniers sont plus exigeants.

65 %

C’est la part de locataires dans le 12à Paris.

Quels sont les quartiers du 12e arrondissement les plus prisés ?

La Gare de Lyon crée des demandes auprès de ceux qui ont un fort besoin de mobilité et de pied-à-terre. Le quartier Ledru-Rollin est également prisé, tout comme le quartier d’Aligre.

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silhouette homme pour ITV ©Logic-immo
Bruno Pascaraud
Directeur du groupe
CTI Immobilier
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