L’eau devient une ressource de plus en plus précieuse. Avec le dérèglement climatique, les épisodes de sécheresse se multiplient, entraînant des restrictions fréquentes. Opter pour l’installation d’un système de récupération des eaux pluviales s’impose comme une solution écologique, économique et responsable pour limiter la consommation d’eau potable, là où l’eau de pluie est tout indiquée pour faire le job.

De fait, quand on sait que près de 60 % de sa consommation d'eau est dévolue aux usages domestiques comme le lave-linge (12 %), le ménage, le lave-vaisselle et l’entretien de la maison (20 %), les usages extérieurs comme l’arrosage ou pour laver sa voiture (6 %), puis la chasse d’eau des WC (20 %), il est donc possible de ne pas ouvrir son robinet pour pourvoir à des multiples tâches domestiques. C’est là où l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie prend tout son sens et peut s’avérer très utile pour l’environnement et son portefeuille !

Non potable, l’eau de pluie peut donc être utilisée tant en intérieur qu’en extérieur pour divers usages domestiques et donc, bien sûr, non alimentaires. Encadré par l’arrêté du 21 août 2008, la collecte des eaux pluviales pour une maison ou un appartement peut donc être utilisée :

• en extérieur : arrosage du jardin, nettoyage du mobilier, des outils de jardinage, lavage de véhicules, nettoyages des sols en dur (terrasse, balcon) et même en cas d’incendie ;
• en intérieur : chasse d'eau, nettoyage des sols et autres surfaces, voire le lave-linge, à condition de disposer d’un système qui permet d’assurer le traitement de l’eau pluviale en amont afin de la filtrer et d'évacuer les micro-organismes polluants potentiellement nuisibles pour la santé.

On le voit bien, un grand pourcentage de l’eau potable peut facilement (et légalement) être remplacée par l’eau pluviale. Parmi d’innombrables avantages, cette alternative permet :

• d'agir pour l’environnement en réduisant son empreinte écologique : moins on consomme d’eau potable (du robinet), plus on préserve les ressources en eau souterraine et plus on favorise les économies d’énergies dévolues à son traitement. En effet, l’eau puisée dans les nappes phréatiques et autres sources naturelles doit être assainie et purifiée via un processus de traitement long et coûteux pour la rendre potable. En contrepoint, la collecte d’eau de pluie permet de diminuer les volumes d’eau à traiter, mais aussi de limiter les phénomènes de ruissellement, à l’origine de nombreuses inondations ;
• de réduire sensiblement sa facture en eau. Selon les usages envisagés, le modèle de cuve choisi, et, surtout, sa capacité, allant généralement de 200 à 2 000 litres, voire plus pour les récupérateurs d’eau de pluie enterrés, il est possible d’économiser jusqu’à 50 % sur sa facture d’eau annuelle.

Les systèmes de récupération d’eau de pluie existent dans un large éventail de modèles, coloris, matériaux et se distinguent essentiellement par leur capacité de stockage en eau et par leur formats – aérien/hors-sol ou enterré. Si vous êtes libre de choisir leur emplacement dans le jardin ou en extérieur, ces cuves doivent néanmoins être installées à proximité d’une descente de gouttière afin de recueillir les eaux qui s’écoulent via le toit de la maison, le garage, l’abri de jardin, la terrasse ou des serres.

Pour le choix du modèle, tout dépend des possibilités budgétaires, de la taille de la maison et du jardin, de la fréquence des précipitations dans votre région, de l’inclinaison de la toiture et, bien sûr, des usages que vous souhaitez mettre en place qui détermineront, eux, la capacité de stockage du récupérateur d’eau de pluie à viser.

Les modèles aériens sont les plus répandus car plus accessibles, faciles à installer, esthétiques et répondant aux besoins les plus courants grâce à leur contenance allant de 200 à 2 000 litres. Toutefois, ils sont généralement réservés à des usages extérieurs comme l’arrosage, grâce à la présence d’un robinet en bas du réservoir pour remplir l’arrosoir ou fixer un tuyau d’arrosage.

Pour des usages plus intensifs incluant certains besoins domestiques en intérieur (comme la chasse d’eau), la cuve ou citerne enterrée, alimentée par un collecteur d’eau de pluie, possède des réservoirs autrement plus importants pouvant collecter et stocker jusqu’à 5 000 ou 10 000 litres d’eau. Elle est équipée d’une pompe à pression pour acheminer et distribuer l’eau stockée jusqu’à la maison.

À noter que l'installation d’une cuve enterrée est une opération assez longue et complexe nécessitant l’intervention d’un professionnel. Ce dernier s’occupe du creusement, du terrassement, du raccordement des tuyauteries aux systèmes d’arrosage, ainsi que de l’acheminement des circuits de pompage et de distribution de l'eau domestique.