C’est un fait : faute d’un renouvellement suffisant de l’offre de logements neufs, le stock de biens immobiliers fraîchement sortis de terre n’en finit pas de voir son niveau baisser. Une solution pourrait donc consister à étendre et/ou à multiplier les zones constructibles. De cette façon, les promoteurs pourraient livrer davantage d’habitations et ainsi contribuer à « dépénuriser »  le marché de neuf. Mais alors que l’étalement urbain, la bétonisation et l’artificialisation des sols mettent à mal la biodiversité, d’infinies précautions devraient être prises afin de préserver non seulement la qualité de vie des habitants mais aussi les espaces naturels et, plus globalement, l’environnement.

Le secteur de l’immobilier neuf est souvent qualifié de millefeuille législatif et réglementaire. Un moyen de relancer la machine à produire du logement neuf pourrait être de limiter le nombre de normes qui doivent être respectées par les promoteurs. Il pourrait également être intéressant d’accélérer certaines procédures administratives et de décorréler la délivrance de permis de construire des élections municipales. N’entend-on pas dire que les maires bâtisseurs sont de futurs maires battus ? Ou encore que les maires bâtisseurs sont des maires bétonneurs ? Quoiqu’il en soit, avant chaque élection municipale, le robinet à permis de construire se ferme et par les temps qui courent, c’est intolérable !

L’immobilier neuf n’est en rien incompatible avec une construction qui soit à la fois écologique et durable. Bien au contraire, les programmes immobiliers neufs À l’image du Pinel Plus qui impose de nouveaux critères, lesquels touchent aussi bien à la qualité d’usage des bâtiments qu’à leur empreinte carbone. En érigeant des habitations respectueuses de l’environnement, les promoteurs répondraient à une double demande : de logements de la part des acheteurs et de préservation de l’écosystème de la part de tous les Français.