Le saviez-vous ? Malgré l’idée reçue, un arbre n’a pas besoin d’être taillé. Mais l’homme en a créé la nécessité dans ses jardins, pour réduire son volume et prévenir d’éventuels risques. Attention toutefois : élaguer n’est pas une opération anodine ! Elle doit s’effectuer en respectant des pratiques strictes qui seront sans danger pour vos végétaux. Pour en savoir plus, suivez le guide…
Quand faut-il intervenir ?
Manque de place, dangers imminents de chute de branches en mauvais état ou respect des normes en vigueur dans votre ville concernant la hauteur des arbres… les raisons sont multiples pour franchir le pas. Les professionnels du secteur estiment que l’élagage doit se concentrer sur trois points élémentaires pour une opération réussie :
- Intervenir dès lors que vous observez un nombre important de branches mortes, cassées ou fissurées. Toute branche mal insérée sur le tronc ou particulièrement instable doit être coupée nette contre le tronc, en prenant toutefois la précaution de ne pas endommager celui-ci.
- Les branches trop proches du dessus de votre toiture, trop près de vos fenêtres ou qui vont au-delà de votre terrain sont à réduire, de manière à dévier leur pousse naturelle.
- Afin de gagner du volume au niveau de la partie basse de l’arbre et d’orienter la pousse vers le ciel, pensez à couper les nouvelles branches qui démarrent par le bas et celles qui poussent à l’horizontal.
À savoir : plus les branches coupées sont épaisses, plus le temps de cicatrisation de l’arbre – appelé également recouvrement – sera long. C’est lors de cette période particulièrement critique pour la végétation que les risques d’infection peuvent se multiplier, proportionnellement au nombre de coupes et à leurs surfaces respectives.
Pour vos arbres, privilégiez la « taille douce »
Vous l’aurez compris : hors de question de ratiboiser ! La santé de votre arbre pourrait être mise en péril et sa repousse serait aussi inesthétique que dangereuse. Si l’élagage de vos arbres s’avère nécessaire, gardez toujours « la main légère » et souvenez-vous qu’une taille drastique serait désastreuse à moyen terme. Gardez à l’esprit qu’une coupe radicale et multiple des branches ne vous fera pas gagner de temps sur les prochains élagages et qu’il y a toujours un risque de maladie à prendre en compte.
Si vous n’avez pas les outils adaptés, si les branches à couper sont trop hautes, si vous craignez de ne pas savoir lesquelles éliminer, si la taille que vous envisagez risque d’endommager ce qui se trouve en dessous lors de la chute, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel. Et si vous avez une cheminée, pensez à garder tout ce bois (selon les essences) qui alimentera votre âtre à peu de frais.
Quel est le meilleur moment pour élaguer ?
La taille des arbres et arbustes peut s’opérer toute l’année, à l’exception de deux périodes charnières. La première intervient au moment précédant la chute des feuilles, lorsque la sève quitte peu à peu les branches et descend le long de l’arbre. La seconde est celle du débourrement, c’est-à-dire lors de l’apparition des premières feuilles. C’est pourquoi on privilégiera une « taille en vert » entre juin et septembre, ou une taille hivernale entre décembre et février.
Chaque période à ses avantages : en été, il est plus facile de repérer le bois mort ainsi que l’apparition des jeunes rameaux feuillus. De plus, la cicatrisation est plus rapide et présente moins de risque de pourrissement. En revanche, en hiver, on réduira la déchirure des écorces tout en ayant une vision plus globale et réelle de la coupe, puisque les branches sont quasiment nues.
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